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Nous sommes samedi. Après une heure de retard et trois heures de vol, nous sommes finalement arrivés à l’aéroport de Séville (en Andalousie, en Espagne, en Europe) en début d’après-midi.
Les 35° à l’ombre (mais, ici, on n’est pas obligé d’y rester) contrastent avec les 10 ° et la pluie battante de Bruxelles. Comme prévu, les valises et la voiture de location nous attendent.
Après quatre tours de la ville, mon GPS ( « Gnouf de Pilote Suppléant ») a finalement trouvé l’hôtel, perdu dans un dédale de petites rues étroites.
A Séville, le point central est la cathédrale. En Espagne, ce n’est pas comme chez nous. Ici, on se marie à tours de bras. En une heure, on a du compter une bonne quinzaine de mariages dans toutes les chapelles du coin. En parallèle de chaque mariage, les espagnols organisent un concours de sucettes géantes. Apparemment, seules les femmes y participent, toutes plus colorées les unes que les autres. Les plus audacieuses sont surmontées d’une espèce de meringue du plus bel effet.
Les couleurs me font penser aux bonbons que Tatie m’achetait à la gare de Namur quand elle te rendait encore visite le mardi.
Ton neveu adoré.
Julien.
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C’est dimanche. On part pour Cordoue, à deux heures de Séville.
Les routes sont très bonnes. Ce n’est pas comme chez nous où ce sont de vrais gruyères. Ici, ce sont plutôt des tranches de Ziz bien emballées.
Si ce n’était ce fichu GPS, nous y serions arrivés immédiatement mais, bon, trois tours de ville seulement ont réglé le problème et nous sommes arrivés au Parador.
Ah oui, j’ai oublié de te dire que nous logeons dans des Parador qui sont des anciens bâtiments (couvents, châteaux, …) reconvertis en hôtel chicos au début du 20ème siècle.
Le top de Cordoue est sa mezquita (mosquée). Un superbe bâtiment au cœur duquel les catholiques ont construit une cathédrale. A mélanger les deux, il ne fallait pas s’étonner qu’ils finissent par se taper sur la figure ceux-là.
La mezquita est une espèce d’immense place couverte dont le toit est soutenu par plusieurs centaines de poteaux en marbre. Heureusement que tu n’étais pas né à cette époque sans quoi tu te serais certainement retrouvé en train d’y casser des cailloux…
Je n’ai pas tout compris au sujet des vizirs et des vizirettes qui se sont fait virer sans préavis par leur vis-à-vis espagnols bien en vie mais, bref, cette ville était arabe pendant quatre siècles et maintenant, elle est catho de chez catho.
A Cordoue, il fait une chaleur d’enfer, j’en ai les bonbons qui collent au papier...et nous sommes ici pour deux jours.
Ton neveu adoré.
Julien.
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Lundi. Nous partons pour Grenade. La route est entourée d’oliviers. D’après le guide, il doit y en avoir soixante millions. Comme on ne la nous fait pas à nous, nous avons voulu vérifier. Alors, j’ai compté les oliviers pairs et Mamie les impairs. Eh bien, tu sais quoi, il y a beaucoup plus d’oliviers impairs que de pairs. Et, en plus, quand on additionne les deux, on n’arrive pas du tout à soixante millions. Comme quoi les guides ne racontent que des carabistouilles.
A Grenade, on loge dans le Parador situé pille sur l’Alhambra. C’est encore un truc construit par les arabes d’où ils se sont fait virer. Kesse qu’ils construisaient bien en ce temps là.
Mais, bof, l’Alhambra, c’est comme la citadelle de Namur, le soleil et les japonais en plus.
Cà, des japonais, il y en a. Plein de paires de nippons partout.
Mais, ici au moins, les jardins sont entretenus. Et quels jardins. Il faudrait bien deux jours pour tout voir mais nous devons déjà repartir demain pour Ronda.
Je profite de ces visites pour améliorer mon espagnol : « oun serveza, dosse servezasse pour favor ».
Ton neveu adoré.
Julien.
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Mercredi, nous quittons Grenade pour Ronda.
Il faut croire que les espagnols ont eu des prix sur les pots de peinture car tous les villages sont complètement peints en blanc.
Le Parador de Ronda est construit au bord d’un gouffre qui coupe le village en deux. La vue est impressionnante. Super-mamie a encore frappé un grand-coup en choisissant ces hôtels. Même le GPS nous a amené directement à bon port cette fois.
Ici, tout le monde fume. J’ai appris que lors des mariages, les mariés offrent des cloppes à leurs invités. Tantie devrait s’y plaire avec ses trois paquets quotidiens.
Les arênes sont intéressantes et les restos aux alentours servent les plus beaux morceaux des taureaux morts au combat. On a voulu y goûter mais on nous a servi une assiette avec deux minuscules morceaux de viande molle. Comme on ne comprenait pas très bien, on nous a expliqué que, hier, c’est le taureau qui avait gagné.
Nous avons du retirer de l’argent à une banque et comme tu me l’avais expliqué, j’ai bien fait attention de ne pas confondre la banque avec le bureau de police.
Nous sommes restés une nuit à Ronda avant de repartir vers Séville où nous avons retrouvé notre hôtel du premier jour. Quelle circulation ici. Nous avons adopté la conduite dite « à l’espagnole » : le feu orange signifie juste que le rouge va arriver et quand il est rouge, on peut encore passer pendant quelques secondes. Toute l’astuce est de démarrer avant que le feu ne repasse au vert mais sans croiser ceux pour qui le feu vient juste de passer au rouge. Les scooters, eux, sont dispensés de l’usage des feux tricolores.
Je suis certain que cette région vous plaira à tous les deux quand la cure de désintoxication de Tatie sera terminée et que tu sortiras de prison.
Ton neveu adoré.
Julien.
PS : Mamie a bien suivi ton conseil et elle a piqué toutes les savonnettes de l’hôtel … dans les chariots des femmes de chambres. Tout s'est bien passé mais notre valise s'est ouverte devant le douanier, à l'aéroport et on nous a tout confisqué. Le juge a plutôt été sympa et il a juste prolongé nos vacances de quelques semaines, mais à l'ombre cette fois. Ouf !